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Comprendre le diagnostic pré-implantatoire (DPI)

Cette fiche a pour objectif de présenter de manière simple et factuelle les principales informations sur le diagnostic préimplantatoire (DPI).

Pour une compréhension plus complète, d’autres fiches sont disponibles :

Le recours au DPI ou DPN - tout comme le choix de ne pas y recourir - est une décision personnelle et intime, qui doit être pleinement respectée.

1. Qu’est ce que le Diagnostic Préimplantatoire (DPI) ?

Le diagnostic préimplantatoire (DPI) est une technique médicale destinée à détecter certaines anomalies génétiques avant le début d’une grossesse intra-utérine. Il s’adresse aux couples présentant un risque connu de transmettre une maladie génétique grave.
Le DPI s’inscrit dans le cadre de l’Assistance Médicale à la Procréation  (AMP ou PMA) et implique le recours à une Fécondation In Vitro (FIV) avec stimulation ovarienne. Par définition, il n’est pas réalisable lors d’une grossesse spontanée, c’est-à-dire issue d’une conception naturelle après un rapport sexuel.

2. Dans quels cas peut-il être proposé ?

Le DPI est accessible aux couples présentant un risque élevé de transmettre une maladie génétique grave à leur enfant, par exemple :

3. Comment se déroule-t-il ?

Il se déroule en plusieurs étapes successives :

  • Stimulation ovarienne et fécondation in vitro : La femme reçoit un traitement hormonal pour stimuler ses ovaires. Les ovocytes prélevés sont ensuite fécondés en laboratoire avec les spermatozoïdes du partenaire.
  • Développement embryonnaire : les embryons obtenus sont cultivés pendant quelques jours, jusqu’au stade blastocyste (5 à 7 jours après la fécondation).
  • Biopsie embryonnaire : quelques cellules destinées à former le futur placenta sont prélevées avec précision, sans altérer le développement de l’embryon sain.
  • Analyse génétique : les cellules prélevées sont examinées afin de détecter l’anomalie recherchée.
  • Transfert embryonnaire : seuls les embryons indemnes de l’anomalie identifiée sont sélectionnés et transférés dans l’utérus.

4. Quels sont les avantages ?

Le DPI présente plusieurs atouts :

  • Réduire le risque de naissance d’un enfant atteint d’une maladie génétique grave,
  • Offrir un accompagnement médical personnalisé adapté à l’histoire familiale.
  • Permettre une décision anticipée et éclairée concernant la grossesse.
  • Limiter le recours aux examens prénataux invasifs ou à une interruption médicale de grossesse, qui peuvent avoir un impact physique et psychique majeur.
  • Répondre aux besoins des couples ayant déjà traversé une ou plusieurs grossesses interrompues.

5. Quelles sont les limites ?

Le DPI est une procédure complexe et contraignante. Certains points doivent être pris en compte :

  • il n’est pas adapté aux maladies polygéniques ou influencées par des facteurs environnementaux,
  • il ne supprime pas totalement le risque (mutations nouvelles, anomalies non recherchées),
  • il soulève des enjeux psychologiques, nécessitant souvent un accompagnement spécialisé,
  • il implique une stimulation ovarienne et une assistance médicale à la procréationl parfois lourd sur le plan physique et émotionnel,
  • son accès est limité : seuls quelques centres en France sont autorisés à le pratiquer, avec des délais d’attente importants,
  • le taux de réussite reste modeste (environ 20 % des tentatives aboutissent à une naissance),
  • l’accès est encadré par des critères médicaux stricts, notamment l’âge de la femme et sa réponse à la stimulation ovarienne.

Fiche rédigée par Léa Kautzmann et Camille Racca. Mise en ligne le 22-09-2025.

Sources :