Les symptômes de la maladie de Charcot-Marie-Tooth peuvent être très différents d’une personne à l’autre, y compris au sein d'une même forme génétique. Malgré cette variabilité, plusieurs manifestations sont communes.
La CMT se manifeste principalement par :
- une faiblesse musculaire (perte de force, fonte des muscles) ;
- des troubles sensitifs (fourmillements, engourdissements, diminution ou perte des sensations) ;
- des troubles de l’équilibre, responsables de chutes fréquentes.
Les premiers signes apparaissent le plus souvent dans l’enfance ou l’adolescence, mais peuvent aussi se manifester plus tard à l’âge adulte. Parmi les symptômes précoces, on retrouve :
- une démarche instable, des chutes fréquentes, et des entorses à répétition liées à une diminution de la proprioception ;
- une disparition des réflexes ostéo-tendineux (notamment aux jambes) ;
- une altération de la sensibilité, notamment au niveau des pieds (moins bonne perception du chaud, du froid ou de la douleur) ;
- une fatigabilité musculaire anormale, souvent aggravée par l’effort.
Dans la majorité des cas, ce sont les pieds qui sont touchés en premier. Ils deviennent creux (pied creux ou pes cavus) et instables. Pour compenser la faiblesse musculaire, la personne relève alors exagérément les jambes à la marche afin d’éviter de buter sur le sol : c’est ce qu’on appelle une démarche en steppage.
À mesure que la maladie progresse, la faiblesse musculaire s’accentue et s’étend à toutes les extrémités des membres (mains et pieds). Cela entraîne une diminution du périmètre de marche, une perte de dextérité manuelle, ainsi qu’une fonte musculaire notable, notamment au niveau des mollets (amyotrophie).
Des déformations peuvent également apparaître, telles que des orteils en griffe, un pied bot, ou, dans certaines formes précoces, une scoliose ou une dysplasie de hanche. Certaines personnes développent également des crampes musculaires douloureuses ou des douleurs neuropathiques, dont l'intensité est très variable selon les individus.