Cette fiche présente les principaux types de cancers, classés selon les tissus et les cellules dont ils sont issus. Chaque cancer possède des caractéristiques spécifiques et nécessite une prise en charge adaptée, en fonction de son origine, de sa localisation, de son agressivité et de son stade.
Des fiches détaillées sont également disponibles pour chaque type de cancer afin d’en mieux comprendre les particularités.
1. Carcinomes
Les carcinomes sont les cancers les plus fréquents. Ils apparaissent lorsque certaines cellules, appelées cellules épithéliales, commencent à se multiplier de manière anormale.
Ces cellules forment un tissu appelé épithélium, qui recouvre la peau, les organes internes (comme les bronches, le tube digestif) et les glandes, qui produisent et sécrètent différentes substances.
Ils peuvent donc apparaître dans de nombreux organes. Leur classification repose sur le type de cellule d’origine et la localisation de la tumeur, ce qui est essentiel pour le diagnostic et le choix du traitement.
Vous souhaitez en savoir plus sur les carcinomes ? Découvrez dans cette fiche leur origine, les facteurs de risque et les traitements possibles...
2. Sarcomes
Les sarcomes sont des cancers rares qui se développent à partir des tissus conjonctifs, c’est-à-dire les tissus de soutien du corps (os, muscles, graisse, vaisseaux, tendons, cartilage, tissu fibreux). Cette diversité explique pourquoi les sarcomes peuvent se développer dans de nombreuses régions du corps.
Vous souhaitez en savoir plus sur les sarcomes ? Découvrez dans cette fiche leur origine, les facteurs de risque et les traitements possibles...
3. Les leucémies
Les leucémies sont un groupe de cancers qui affectent le sang et la moelle osseuse. Elles sont caractérisées par la multiplication incontrôlée de cellules sanguines immatures appelées blastes, qui s’accumulent dans la moelle osseuse et d'autres organes.
Les leucémies aiguës évoluent rapidement et nécessitent une prise en charge urgente. Elles sont plus fréquentes chez les enfants et les jeunes adultes.
Les leucémies chroniques progressent lentement, parfois sur plusieurs années. Elles sont souvent découvertes de manière fortuite lors d’une prise de sang de routine, et surviennent surtout chez les personnes de plus de 60 ans.
B. Le type de cellules sanguines concernées
Les formes lymphoïdes affectent les lymphocytes, des globules blancs jouant un rôle central dans le système immunitaire.
Les formes myéloïdes concernent les cellules issues de la lignée myéloïde, à l’origine des globules rouges, des plaquettes et d'autres types de globules blancs (comme les granulocytes et les monocytes).
En combinant ces deux critères (évolution et lignée cellulaire), on définit quatre types majeurs deleucémies :
Leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) : C'est la forme la plus fréquente chez l’enfant.
Leucémie myéloïde aiguë (LMA) : Elle survient principalement chez l’adulte. Elle peut être spontanée ou survenir suite à l'exposition à certains traitements ou toxiques.
Leucémie lymphoïde chronique (LLC) : C’est la leucémie chronique la plus fréquente chez l’adulte, en particulier après 60 ans.
Leucémie myéloïde chronique (LMC) : Elle est liée à une anomalie génétique acquise et touche surtout les adultes.
Vous souhaitez en savoir plus sur les leucémies ? Découvrez dans cette fiche leur origine, les facteurs de risque et les traitements possibles...
4. Les lymphomes
Les lymphomes sont un groupe de cancers qui prennent naissance dans les lymphocytes, un type particulier de globules blancs essentiels au bon fonctionnement du système immunitaire.
Ils se développent au sein du système lymphatique, un réseau complexe constitué des vaisseaux lymphatiques, des ganglions lymphatiques, ainsi que d’organes lymphoïdes comme la rate, le thymus et la moelle osseuse.
Ce lymphome se caractérise par la présence de cellules particulières appelées cellules de Reed-Sternberg. Il touche souvent les adolescents et les jeunes adultes. Son pronostic est généralement bon grâce à une bonne réponse au traitement, principalement la chimiothérapie et/ou la radiothérapie.
B. Les lymphomes non hodgkiniens (LNH)
Ce groupe regroupe de nombreux sous-types, plus ou moins agressifs, pouvant affecter aussi bien les adultes que les enfants. Parmi ceux-ci, on trouve notamment :
Lymphome diffus à grandes cellules B : forme agressive la plus fréquente chez l’adulte.
Lymphome folliculaire : forme indolente qui évolue lentement mais peut récidiver après traitement.
Lymphome du manteau : souvent découvert à un stade avancé.
Lymphome de Burkitt : très agressif mais qui répond bien à un traitement intensif.
Lymphome de la zone marginale : souvent associé à une infection chronique, il progresse lentement.
Vous souhaitez en savoir plus sur les lymphoïdes ? Découvrez dans cette fiche leur origine, les facteurs de risque et les traitements possibles...
5. Les myélomes
Les myélomes sont un type de cancer qui affecte le sang et se développe à partir de cellules matures appelées plasmocytes. Ces cellules dérivent des lymphocytes B et ont pour rôle de fabriquer des anticorps, des protéines qui aident à combattre les infections.
Dans le cas d’un myélome, ces plasmocytes se multiplient de manière anormale et incontrôlée, surtout dans la moelle osseuse. Ils fabriquent alors en grande quantité d’anticorps qui ne fonctionnent pas correctement, appelés protéine M, ce qui entraîne divers symptômes et complications.
Les principaux types de myélome :
Le myélome multiple : Forme la plus fréquente, dans laquelle on retrouve une atteinte diffuse des os.
Le myélome solitaire : Forme rare, localisée à un seul site osseux ou exceptionnellement extra-osseux.
Le myélome indolent : Forme asymptomatique détectée souvent par hasard lors d’un bilan sanguin.
Découvrez ce qu’est le myélome, ses causes, les différents types existants et les options de traitement disponibles. Une fiche claire et complète pour mieux comprendre cette maladie du sang.
6. Tumeurs malignes du système nerveux central
Les tumeurs malignes du système nerveux central (SNC) sont des cancers qui se développent dans le cerveau ou la moelle épinière. Leur origine peut varier, mais elles ont en commun une évolution souvent rapide et sévère, nécessitant une prise en charge spécialisée et urgente.
On distingue deux grandes catégories selon leur origine :
Tumeurs primaires : elles naissent directement dans les tissus du SNC, comme les cellules gliales, les neurones ou les méninges.
Tumeurs secondaires : ce sont des métastases provenant d’un cancer initial situé dans un autre organe (poumon, sein, rein, etc.) et qui se sont propagées au SNC.
Parmi les tumeurs primaires, on trouve :
Tumeurs cérébrales primaires, comme le glioblastome, qui se développe à partir des cellules gliales, les cellules de soutien du tissu cérébral, ainsi que le lymphome primitif du SNC, une forme rare de lymphome localisé uniquement dans le cerveau ou la moelle.
Tumeurs primaires de la moelle épinière, telles que l’astrocytome de haut grade, une tumeur gliale agressive, et l’épendymome anaplasique, issu de l’épendyme, une fine couche de cellules tapissant les cavités contenant le liquide cérébrospinal.
7. Tumeurs germinales
Les tumeurs germinales sont des cancers qui viennent de cellules très spécialisées appelées cellules germinales. Ces cellules sont responsables de la création des spermatozoïdes chez l’homme et les ovules chez la femme.
La majorité des tumeurs germinales se développent dans les gonades, c’est-à-dire les testicules chez l’homme et les ovaires chez la femme.
Chez l’homme, on rencontre principalement :
Le séminome, la forme la plus fréquente, à évolution lente et très sensible à la radiothérapie.
Le carcinome embryonnaire, tumeur plus agressive, souvent associée à d’autres types tumoraux.
Le tératome, pouvant contenir plusieurs types de tissus (os, cheveux, etc.), bénin ou malin selon les cas.
Le choriocarcinome, forme rare, très agressive, souvent métastatique (poumons, cerveau).
Chez la femme, les tumeurs germinales ovariennes comprennent :
Le dysgerminome, équivalent du séminome masculin, généralement de bon pronostic.
Le tératome, le plus souvent bénin (tératome mature), mais dont certaines formes peuvent être malignes (tératome immature).
Parfois, ces tumeurs apparaissent en dehors des gonades. Cela se produit lorsque des cellules germinales migrent anormalement pendant le développement embryonnaire, notamment dans :
Le médiastin, espace situé entre les poumons dans la cage thoracique.
Le rétropéritoine, région postérieure à la cavité abdominale.
Le système nerveux central (SNC), en particulier au niveau du cerveau.
8. Blastomes
Les blastomes sont un groupe de cancers rares qui touchent principalement les enfants, généralement avant l’âge de 5 ans. Ils se développent à partir de cellules immatures appelées cellules du blastème. Ces cellules jouent normalement un rôle important pendant la vie fœtale. Elles se différencient pour former les différents organes.
Mais parfois, ce processus ne se passe pas normalement. Ces cellules restent immatures et commencent à se multiplier de façon incontrôlée, ce qui provoque la formation d’une tumeur maligne.
Les principaux types de blastomes varient selon l’organe atteint :
Neuroblastome : tumeur du système nerveux, souvent près des glandes surrénales, chez les enfants de moins de 5 ans.
Rétinoblastome : cancer de l’œil chez les bébés et jeunes enfants, souvent dû à une mutation génétique.
Néphroblastome (ou tumeur de Wilms) : cancer du rein le plus fréquent chez l’enfant.
Hépatoblastome : tumeur rare du foie, surtout chez les jeunes enfants.
Médulloblastome : tumeur du cervelet, fréquente chez l’enfant et le jeune adulte.
9. Autres types spécifiques ou rares
En plus des principaux types de cancers — comme les carcinomes, sarcomes, leucémies, lymphomes, myélomes ou blastomes — il existe d’autres tumeurs malignes qui se distinguent par leur origine cellulaire particulière, leur localisation inhabituelle ou leur comportement spécifique.
Parmi ces cancers, on trouve notamment :
Le mélanome: tumeur maligne des mélanocytes, qui sont les cellules pigmentaires de la peau, des muqueuses ou de l’œil. Il est plus agressif que les carcinomes cutanés les plus courants.
Le mésothéliome : cancer rare des cellules qui tapissent certains organes, comme la plèvre autour des poumons. Il est souvent lié à l’exposition à l’amiante et présente un pronostic défavorable.
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) : ces tumeurs proviennent des cellules du système neuroendocrinien, présentes dans le tube digestif, le pancréas, les poumons, etc. Leur évolution peut être très variable, allant de lente à très agressive.
Rédigée par Camille RACCA & Léa KAUTZMANN. Mise en ligne le 29-07-2025.