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Carcinomes

Les carcinomes sont les cancers les plus fréquents. Il en existe de différentes formes. Cette fiche offre une synthèse claire de leurs origines, de leurs mécanismes de développement, des principaux sous-types, ainsi que des approches thérapeutiques actuelles.

1. Qu’est-ce que les carcinomes ?

Les carcinomes sont les cancers les plus fréquents. Ils apparaissent lorsque certaines cellules, appelées cellules épithéliales, commencent à se multiplier de manière anormale.

Ces cellules forment un tissu appelé épithélium, qui recouvre :

  • La peau ;
  • Les surfaces internes du corps (comme les bronches, le tube digestif, les voies urinaires, etc.) ;
  • Les glandes, qui produisent et sécrètent différentes substances (hormones, enzymes, mucus, etc.).

C’est pourquoi les carcinomes peuvent se développer dans de très nombreux organes et des localisations variées.
 

2. À quoi sont-ils dus ?

Le développement d’un carcinome est un processus progressif et complexe. Au fil du temps, certaines cellules épithéliales peuvent subir des modifications dans leur ADN, appelées mutations.

Généralement, la cellule est capable de réparer ces anomalies. Mais si les mutations s’accumulent, cela peut dérégler le fonctionnement de la cellule.

Elle devient alors capable de :

  • se multiplier de façon incontrôlée,
  • envahir les tissus voisins,
  • et parfois, former des métastases, c’est-à-dire se propager à distance dans d'autres parties du corps.

Dans la majorité des cas, la cause exacte de ces mutations n’est pas connue. Cependant, certaines expositions ou conditions peuvent favoriser leur apparition. Elles varient selon le type de carcinome.

Les principaux facteurs de risque sont : 

  • Tabac : principal facteur de risque pour les carcinomes du poumon, de la bouche, de la gorge et de la vessie. Il augmente aussi le risque de cancers du pancréas, du rein et de l’utérus.
  • Alcool : augmente le risque de cancers de la tête et du cou, du foie, de l’œsophage, de l’estomac, du pancréas, du sein, du côlon et du rectum. L’effet est renforcé en cas de consommation associée au tabac.
  • Exposition prolongée aux rayons UV : facteur majeur des carcinomes cutanés (basocellulaires et spinocellulaires), en particulier chez les personnes à peau claire (phototype clair).
  • Infections chroniques : certains virus sont impliqués dans des carcinomes spécifiques, comme le papillomavirus (HPV) pour le col de l’utérus, ou les virus des hépatites B et C pour le foie.
  • Prédisposition génétique : certaines mutations héréditaires, comme celles observées dans le syndrome de Lynch ou les mutations des gènes BRCA1/BRCA2, augmentent le risque de certains cancers (colorectal, sein, ovaire, etc.).

À noter : de nombreuses personnes atteintes d’un carcinome n’ont aucun facteur de risque identifiable, et inversement, toutes les personnes exposées à ces facteurs ne développeront pas nécessairement un cancer.

3. Quels en sont les différents types ?

Les carcinomes sont classés selon :

  • la nature des cellules épithéliales d’origine ;
  • la localisation de la tumeur dans le corps.

Cette classification histologique est essentielle pour poser un diagnostic précis, évaluer le pronostic, et choisir la prise en charge la plus adaptée.

Les principaux types sont :

  • Adénocarcinome : se développe à partir de cellules glandulaires, souvent dans la prostate, le sein, le côlon ou le poumon.
  • Carcinome épidermoïde : touche les cellules pavimenteuses, notamment au niveau de la peau, du col de l’utérus ou des voies respiratoires.
  • Carcinome basocellulaire : cancer de la peau très fréquent, localement invasif mais rarement métastatique.
  • Carcinome hépatocellulaire : cancer primitif du foie, souvent lié à une cirrhose ou une hépatite chronique.
  • Carcinome urothélial : tumeur des voies urinaires (vessie, uretère, etc.), fréquente chez les hommes âgés.
  • Carcinome rénal à cellules claires : forme la plus fréquente de cancer du rein chez l’adulte.
  • Carcinome thyroïdien : le plus fréquent des cancers de la thyroïde, souvent de type papillaire.

4. Quelle prise en charge ?

La prise en charge dépend notamment du type, de la localisation, du stade du cancer, de l’état de santé global de la personne et la présence ou non de métastases.

Le traitement repose généralement sur une approche combinée, adaptée à chaque situation. Il peut inclure :

  • La chirurgie : lorsque cela est possible, elle vise à retirer la tumeur ;
  • La radiothérapie : elle utilise des rayonnements pour détruire les cellules cancéreuses ;
  • La chimiothérapie : des médicaments qui freinent ou stoppent la croissance des cellules tumorales ;
  • Les thérapies ciblées : elles agissent spécifiquement sur certaines anomalies moléculaires des cellules cancéreuses ;
  • L’immunothérapie : elle stimule le système immunitaire pour l’aider à reconnaître et attaquer les cellules cancéreuses ;
  • Les soins de support : ils accompagnent la personne tout au long du parcours de soins, pour améliorer la qualité de vie (prise en charge de la douleur, de la fatigue, soutien psychologique, nutrition, etc.).


Rédigée par Léa Kautzmann et Camille Racca. Mise en ligne le 28-07-2025. 

Sources :