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Alimentation et Rhumatismes Inflammatoires

Les rhumatismes inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ou la spondylarthrite ankylosante, sont des maladies chroniques dans lesquelles l’inflammation joue un rôle central.
La douleur, la fatigue et les poussées inflammatoires peuvent perturber fortement la qualité de vie.

Dans ce contexte, de nombreuses personnes s’interrogent sur le rôle que pourrait jouer l’alimentation. Certaines études suggèrent en effet que des choix alimentaires adaptés pourraient contribuer à atténuer certains symptômes, en complément des traitements prescrits.

Il est toutefois essentiel de rappeler que l’alimentation ne permet pas de guérir un rhumatisme inflammatoire, ni de se passer d’un traitement de fond.
Elle peut néanmoins s’inscrire dans une approche globale, visant à soutenir le bien-être et à agir sur certains facteurs modifiables liés au mode de vie.

1. Comment l’alimentation peut-elle influencer l’inflammation ?

L’idée selon laquelle certains aliments pourraient moduler l’inflammation est appuyée par plusieurs travaux scientifiques.
Toutefois, ces effets restent modestes, variables selon les individus, et souvent difficiles à isoler d’autres éléments (activité physique, surpoids, stress, qualité du sommeil…).

De manière générale, une alimentation équilibrée, riche en nutriments protecteurs, pourrait avoir un effet favorable sur le terrain inflammatoire :

  • En apportant des antioxydants et des fibres
  • En limitant les graisses saturées, le sucre et les produits ultra-transformés
  • En contribuant au maintien d’un poids stable, ce qui peut soulager les articulations

Parmi les approches les plus étudiées, le régime méditerranéen est souvent cité comme un modèle global d’alimentation anti-inflammatoire. S’il a démontré des bénéfices sur la santé cardiovasculaire et métabolique, son impact direct sur les rhumatismes reste à confirmer, bien que certaines personnes concernées décrivent un mieux-être grâce à celui-ci.

2. Quels aliments peuvent influencer l’inflammation ?

A. Les aliments à privilégier (selon les données disponibles)

  • Poissons gras (sardine, maquereau, saumon) : riches en oméga-3, qui pourraient contribuer à réduire certaines réponses inflammatoires.
  • Fruits et légumes : sources importantes de fibres, vitamines et antioxydants.
  • Huiles végétales de qualité : colza, olive, lin (non raffinées).
  • Fruits à coque (noix, amandes, noisettes) : à consommer en quantité modérée.
  • Légumineuses et céréales complètes : riches en nutriments et fibres.
  • Épices comme le curcuma ou le gingembre : étudiées pour leur effet anti-inflammatoire potentiel.

B. Les aliments à limiter

  • Graisses saturées et trans : présentes dans les viandes grasses, charcuteries, produits frits ou ultra-transformés.
  • Sucres ajoutés : boissons sucrées, gâteaux, confiseries.
  • Alcool : à consommer avec modération, d’autant plus en cas de traitement médicamenteux.
  • Excès de sel : susceptible d’accentuer la tension artérielle ou la rétention d’eau.

3. Quelles sont les limites à ce jour ?

Les liens entre alimentation et inflammation semblent complexes et multifactoriels. Ils dépendraient notamment :

  • Des caractéristiques propres à chaque personne (poids, microbiote intestinal, comorbidités...) ;
  • Du type et de l’évolution du rhumatisme inflammatoire ;
  • Des traitements en cours ;
  • Du contexte global de vie : stress, activité physique, sommeil, habitudes quotidiennes.

Ainsi, il est difficile de formuler des recommandations générales valables pour toutes et tous. Les effets potentiels de l’alimentation varient selon les individus, et il n’existe pas de régime universellement efficace dans les rhumatismes inflammatoires.

Toutefois, au-delà de l’inflammation, l’alimentation fait partie des facteurs du quotidien qui peuvent influencer la santé globale, le niveau d’énergie, le poids, la digestion… et peut-être, indirectement, la douleur.

En résumé
Adopter une alimentation équilibrée, variée et adaptée à ses besoins peut s’intégrer dans une approche globale de la maladie, aux côtés des traitements médicaux, de l’activité physique et de la gestion du stress.
Il ne s’agit pas d’un traitement en soi, mais d’un levier complémentaire, potentiellement bénéfique pour certaines personnes, à adapter selon chaque situation.


Fiche rédigée par Camille Racca, relue par Adeline S. Mise en ligne le 05-07-2025