La dissociation est un mécanisme de protection psychique qui permet de se détacher temporairement d’une réalité difficile ou traumatique.
Elle peut se manifester par des pertes de mémoire, des sensations de détachement de soi ou du monde, ou encore des états de confusion.
Pourquoi accompagner la dissociation en EMDR ?
Lorsqu’elle est trop fréquente ou intense, la dissociation peut gêner le travail thérapeutique.
L’EMDR nécessite une certaine présence à soi pour traiter efficacement les souvenirs traumatiques.
Des outils spécifiques permettent d’aider la personne à rester ancrée, à mieux ressentir son corps et à gérer les épisodes dissociatifs.
Outils et techniques recommandés
1. Ancrage sensoriel
Utiliser les cinq sens pour se reconnecter au présent : toucher un objet concret, écouter un son familier, regarder autour de soi avec attention, sentir une odeur rassurante.
Ces exercices aident à renforcer la présence et la conscience corporelle.
2. Techniques de respiration
La respiration profonde, lente et régulière favorise la détente et le retour au calme.
Elle peut être accompagnée d’une visualisation de la respiration qui « ancre » la personne dans l’instant.
3. Points d’ancrage physiques
Encourager la personne à garder les pieds bien posés au sol, à sentir le contact d’une chaise ou d’un coussin, ou à pratiquer l’auto-toucher (par exemple, se tenir les mains).
Cela favorise une meilleure connexion au corps.
4. Rappels verbaux
Utiliser des phrases simples et rassurantes, telles que « Vous êtes ici et maintenant », « Vous êtes en sécurité », « Je suis là avec vous ».
Ces rappels aident à maintenir la conscience du présent.
En séance EMDR
Le thérapeute adapte le rythme et les stimulations pour éviter les surcharges dissociatives.
Il peut interrompre le travail si la dissociation devient trop intense, pour revenir à des techniques de stabilisation.
Un suivi régulier et une alliance thérapeutique solide sont essentiels pour accompagner au mieux la dissociation.