Lorsqu'elles deviennent chroniques, les douleurs inflammatoires peuvent avoir des répercussions majeures sur la vie quotidienne. Elles ne se limitent pas à une gêne physique :
- elles perturbent souvent le sommeil, en particulier par des réveils nocturnes dus à la douleur ;
- elles ont tendance à limiter la mobilité et à compliquer les gestes du quotidien ;
- elles peuvent également affecter la santé mentale, en favorisant l’anxiété, l’isolement, voire la dépression.
Avec le temps, ces douleurs peuvent s’étendre, s’intensifier, et devenir moins liées à l’état inflammatoire réel. On parle alors de douleurs nociplastiques, liées à une hypersensibilité du système nerveux à la douleur : le cerveau et la moelle épinière continuent à transmettre une sensation de douleur, même en l’absence de lésion active.
Ce mécanisme, connu sous le nom d’hypersensibilisation centrale, rend la prise en charge plus complexe et nécessite une approche pluridisciplinaire, intégrant les dimensions physique, psychologique et sociale de la douleur.