La douleur nociceptive est la forme la plus fréquente. Elle est liée à une lésion ou une inflammation des tissus (muscles, articulations, peau, organes), qui active les nocicepteurs, récepteurs sensoriels spécialisés dans la détection de la douleur.
Ces douleurs sont généralement bien localisées et décrites comme une sensation de pesanteur, raideur, crampe ou tirraillement.
On distingue généralement deux types principaux, selon leur origine et leurs caractéristiques :
- Douleur mécanique : causée par une contrainte physique (usure articulaire, surcharge, déformation…). Elle est souvent aggravée par l’effort et accompagnée d’une raideur matinale brève, qui s’estompe rapidement.
- Douleur inflammatoire : liée à une réaction immunitaire excessive, avec libération de médiateurs inflammatoires (cytokines, prostaglandines…). Elle s’accompagne généralement de signes visibles d’inflammation (rougeur, chaleur, gonflement), d’une raideur matinale prolongée (plus de 30 minutes) et tend à s’améliorer avec le mouvement.
Contrairement aux douleurs neuropathiques ou nociplastiques, il n’y a habituellement pas d'hypersensibilité au toucher (allodynie) ou de réponse exagérée à un stimulus douloureux habituel (hyperalgésie) dans les douleurs nociceptives.