Les douleurs nociplastiques constituent une troisième catégorie de douleur, aux côtés des douleurs nociceptives et neuropathiques. Bien que longtemps ignorées, elles sont désormais reconnues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et par l’IASP (International Association for the Study of Pain).
Ces douleurs sont liées à une altération du fonctionnement des systèmes de modulation de la douleur au niveau du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Il n'existe pas de lésion au niveau des tissus (comme les douleurs nociceptives) ou du système nerveux (comme les douleurs neuropathiques).
Généralement, les personnes concernées décrivent des douleurs diffuses, mal localisées, aggravées par le stress, la fatigue, ou certains stimuli sensoriels (bruits, lumière). Ces douleurs s’accompagnent souvent d’une hypersensibilité à la douleur (hyperalgésie) ou de douleurs provoquées par des stimuli normalement indolores, comme le toucher (allodynie).
L’absence de « cause visible » ne signifie pas que ces douleurs sont "imaginaires", "psychogènes" ou "fabulées". Elles sont biens réelles et résultent de l’interaction complexe entre des facteurs biologiques, physiques, sociaux et psychologiques.