Le traitement de la borréliose de Lyme repose sur deux volets complémentaires : l’éradication de l’infection et le soulagement des symptômes associés, en particulier les douleurs.
A. Eradication de l'infection
La prise en charge initiale repose sur une antibiothérapie adaptée, dont la durée est généralement de 2 à 3 semaines, selon la phase de la maladie et les organes atteints. Les antibiotiques les plus couramment prescrits sont la doxycycline, l’amoxicilline ou, en cas d’allergie ou de contre-indication, la ceftriaxone en perfusion. Ce traitement permet, dans la grande majorité des cas, une amélioration nette des symptômes infectieux.
En cas de symptômes persisitant malgré un traitement antibiotique correctement mené, et en l'absence de signes d'infective active, les autorités sanitaires, sur la base des données scientifiques actuelles, ne recommande pas la poursuite ou la reprise d’antibiotiques. En effet, dans ce contexte, elle n'apporterait aucun bénéfice et pourrait, au contraire, entraîner des effets indésirables importants.
B. Prise en charge de la douleur
La prise en charge repose sur une approche globale, centrée sur le soulagement des symptômes et l’amélioration de la qualité de vie.
En première intention, les approches non médicamenteuses sont privilégiées :
- kinésithérapie et activité physique adaptée (APA)
- programmes d’éducation thérapeutique
- techniques psychocorporelles de gestion de la douleur et du stress (hypnose, exercices respiratoires de relaxation, etc)
- soutien psychologique.
En fonction de la nature et de l’intensité des douleurs, il est également possible d’introduire des traitements médicamenteux à visée antalgique. En cas de douleurs neuropathiques et nociplastiques, on privilégie un traitement de fond.
Ce traitement de fond peut inclure :
- un antidépresseur tricyclique (comme l’amitriptyline) ou un inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (comme la duloxétine), qui agissent en renforçant les systèmes naturels de contrôle de la douleur ;
- et/ou un antiépileptique (comme la gabapentine ou la prégabaline), qui permet de réduire la transmission des signaux douloureux en modulant l’excitabilité neuronale.
Plus rarement, on utilise également des antalgiques conventionnels de palier 1 (ex. paracétamol, néfopam) et/ou de palier 2 (ex. codéine, tramadol).
Ces traitements sont introduits progressivement, réévalués régulièrement, et intégrés dans une approche globale centrée sur le soulagement des symptômes, le maintien de l’autonomie et l’amélioration de la qualité de vie.