Environ 20 % des personnes atteintes de SEP présentent des douleurs dites neuropathiques, liées aux lésions du système nerveux central.
Leur intensité, leur localisation et leur fréquence sont variables d’une personne à l’autres, et même d’un jour à l’autre. Elles sont souvent décrite comme :
- des brûlures,
- des décharges électriques,
- des picotements ou fourmillements,
- une sensation d’étau ou de compression,
- une allodynie (douleur au simple contact),
- une hypersensibilité au chaud ou au froid.
Elles sont généralement résistantes aux antalgiques classiques et nécessitent une approche spécifique.
En première intention, les traitements de fond comprennent :
- des antidépresseurs (ex. amitriptyline, duloxétine), qui renforcent les systèmes naturels de contrôle de la douleur,
- des antiépileptiques (ex. gabapentine, prégabaline), qui réduisent la transmission du message douloureux.
Ces traitements sont associés à une prise en charge non médicamenteuse comme :
- une activité physique adaptée et kinésithérapie régulière,
- des programmes d’éducation thérapeutique axés sur la gestion de la douleur et de la fatigue,
Si ces traitements restent peu efficaces, d’autres peuvent être proposées en centre de la douleur, notamment :
- les perfusions de kétamine (sous surveillance spécialisée),
- la stimulation magnétique transcrânienne répétée (rTMS).