3- Actuellement, quelles sont les problématiques qui persistent ?
Durant l’audition au Sénat, plusieurs problématiques ont été soulevées par le Pr. Valéria MARTINEZ, présidente de la société d’études et de traitements de la douleur, le Dr. Valérie Ertel-Pau travaillant à la HAS, ainsi que le Dr. Marc LÉVÊQUE, neurochirurgien et spécialiste de la douleur. En voici trois d’entre elles:
Actuellement, les personnes présentant des douleurs chroniques sont orientées tardivement vers les structures spécialisées, après une errance diagnostique et thérapeutique de cinq ans en moyenne. Or, plus la prise en charge est tardive, plus la situation est complexe et les possibilités d'amélioration limitées.
La pénurie des médecins spécialisés restreint également l’accès aux structures dédiées à la douleur chronique. Ainsi, à l’heure actuelle, les structures de prise en charge de la douleur ne peuvent couvrir que 1,5 % de la population souffrant de douleurs chroniques alors que près de 5 % de cette population représentent des cas complexes qui pourraient bénéficier de l'expertise et des techniques spécifiques offertes par ces unités spécialisées.
Enfin, les consultations et les actes liés à la prise en charge de la douleur sont peu valorisés par la sécurité sociale. Certains actes n’existent même pas dans les codages qui permettent de déterminer la tarification, telle que la neuro-stimulation magnétique transcrânienne (rTMS). Les centres hospitaliers rencontrent donc des difficultés à faire l'acquisition de ces matériels coûteux. Pourtant, cette technique est recommandée par les sociétés savantes et permet de soulager un patient sur deux.
Ce ne sont que quelques exemples des problématiques actuelles et pour lesquelles les patients ainsi que les professionnels espèrent des solutions…