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Hypothyroïdie

L’hypothyroïdie est une maladie liée à un ralentissement du fonctionnement de la thyroïde, une glande située à la base du cou. Cette petite glande joue pourtant un rôle essentiel : elle fabrique des hormones (T3 et T4) qui régulent de nombreuses fonctions du corps, comme le métabolisme, la température, l’activité du cœur ou encore le fonctionnement du cerveau.

Dans l’hypothyroïdie, la thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones, ce qui entraîne un ralentissement général du corps. Cela peut provoquer une grande fatigue, un moral en berne, une frilosité inhabituelle ou encore une prise de poids inexpliquée.

C’est un trouble fréquent, surtout chez les femmes, et qui peut apparaître à tout âge, même s’il est plus fréquent après 50 ans.

1. A quoi est-elle due ?

Dans les pays où la carence en iode est fréquente, l’hypothyroïdie est souvent liée à un manque d’iode dans l’alimentation, car cet élément est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes.

Dans les pays industrialisés comme la France, la cause principale est une maladie auto-immune appelée thyroïdite de Hashimoto. Dans ce cas, le système immunitaire attaque la glande thyroïde, la rendant peu à peu incapable de fonctionner correctement.

Il existe d’autres causes, plus rares : une chirurgie ou un traitement de la thyroïde, certains médicaments, ou un problème d’origine centrale (au niveau de l’hypophyse).

2. Quels sont les signes à repérer ?

Les symptômes de l’hypothyroïdie peuvent être discrets au début et passer inaperçus. Pourtant, ils traduisent un ralentissement général du corps.

Les signes les plus fréquents sont :

  • Une fatigue intense et persistante, parfois accompagnée d’une somnolence dans la journée ;
  • Une frilosité inhabituelle, même quand il fait chaud ;
  • Une prise de poids sans explication ;
  • Une constipation chronique ;
  • Une baisse de moral, des troubles de la mémoire ou de la concentration ;
  • Des douleurs musculaires ou des crampes ;
  • Une peau sèche, des cheveux cassants, des ongles fragiles ;
  • Des règles irrégulières, une baisse de la libido ou des troubles de la fertilité.


Chaque personne peut ressentir ces signes différemment. Si plusieurs de ces symptômes sont présents, il est important d’en parler à son médecin.

3. Comment pose-t-on le diagnostic ?

Le diagnostic de l’hypothyroïdie repose sur un bilan sanguin simple qui mesure le taux de TSH (l’hormone qui stimule la thyroïde) et de T4 libre (hormone produite par la thyroïde).

Quand la TSH est élevée et la T4 est basse, cela confirme que la thyroïde ne fonctionne pas assez.

Le médecin peut aussi palper la thyroïde pour détecter une augmentation de volume ou un nodule. Si besoin, une échographie de la glande peut être prescrite pour mieux évaluer sa structure.

4. Quel traitement propose-t-on ?

Le traitement de l’hypothyroïdie est simple et très efficace. Il consiste à remplacer les hormones manquantes par une hormone synthétique appelée lévothyroxine.

Ce traitement :

  • Se prend par voie orale, une fois par jour, le matin à jeun,
  • Doit être pris à heure fixe, environ 20 à 30 minutes avant le petit-déjeuner,
  • Est généralement prescrit à vie, mais ajusté progressivement selon les besoins.


Un suivi médical régulier est nécessaire pour ajuster la dose et vérifier l’efficacité du traitement. Un dosage de TSH est recommandé 6 à 8 semaines après le début du traitement, puis une fois par an si l’équilibre est bon.