Draw Your Fight

Hyperthyroidie

L’hyperthyroïdie est une affection caractérisée par une production excessive d’hormones par la glande thyroïde, une glande endocrine située à la base du cou. Cette glande est sous la régulation de l’hypophyse, qui se trouve à la base du cerveau. L’hypophyse sécrète la TSH (Thyroid Stimulating Hormone), hormone qui stimule la thyroïde à produire deux hormones principales :

  • La triiodothyronine (T3), active,
  • La thyroxine (T4), hormone de réserve produite en plus grande quantité, qui peut être convertie en T3 selon les besoins de l’organisme.

Lorsque la thyroïde dysfonctionne, on parle de dysthyroïdie, un terme regroupant les troubles de l’hypothyroïdie et de l’hyperthyroïdie. La dysthyroïdie touche près de 200 millions de personnes dans le monde.

L’hyperthyroïdie, quant à elle, correspond à un excès de production d’hormones thyroïdiennes. Elle est 5 à 10 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme et touche environ 5 à 20 personnes pour 1 000, selon les pays. L’ensemble des manifestations cliniques liées à cet excès est désigné par le terme de thyrotoxicose.

1. Comment est-elle diagnostiquée ?

Les symptômes de l’hyperthyroïdie varient d’une personne à l’autre, mais les plus fréquents incluent :

  • Une perte de poids rapide et significative malgré un appétit conservé ;
  • Des troubles digestifs : diarrhée, nausées ;
  • Une intolérance à la chaleur (thermophobie), avec hypersudation et sensation de soif accrue ;
  • Des troubles cardiovasculaires : palpitations, douleurs thoraciques, pouls rapide et parfois irrégulier, essoufflement ;
  • Des troubles du sommeil, de la fatigue, de l’irritabilité, voire une dépression ;
  • Des troubles menstruels (irrégularité ou absence des règles) ;
  • Une faiblesse musculaire pouvant s’accompagner d’amyotrophie (diminution du volume musculaire) ;
  • Des tremblements fins des mains.


Le diagnostic repose sur :

  • Un examen clinique avec palpation du cou pour détecter un goitre ou des nodules,
  • Une échographie cervicale en cas d’anomalie à la palpation,
  • Un bilan biologique évaluant notamment la TSH, la T4 libre (T4L) et parfois la T3 libre (T3L).

On parle d’hyperthyroïdie avérée lorsque la TSH est basse et que la T4L est élevée, en présence de symptômes évocateurs.

L’hyperthyroïdie fruste est définie par une TSH abaissée de manière persistante, associée à des valeurs normales de T4L et de T3L, chez une personne asymptomatique ou peu symptomatique.

2. Quels sont les retentissements ?

En l’absence de traitement, l’hyperthyroïdie peut entraîner des complications graves :

  • Des troubles du rythme cardiaque, notamment une fibrillation auriculaire, voire une insuffisance cardiaque ;
  • Des troubles de la fertilité : impuissance chez l’homme, irrégularités menstruelles ou aménorrhée chez la femme ;
  • Une ostéoporose ;
  • Une crise thyrotoxique aiguë, urgence médicale rare mais grave, se manifestant par une fièvre élevée, des palpitations intenses, une agitation psychomotrice, une déshydratation sévère, un état de faiblesse, voire une confusion mentale.


Ces manifestations peuvent altérer profondément la qualité de vie, avec un impact notable sur la vie sociale, professionnelle, et l’état psychologique du patient.

3. Quelle est la prise en charge ?

A. Hyperthyroïdie fruste
Dans ce cas, les symptômes sont absents ou très peu marqués. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une surveillance régulière de la TSH, tous les 6 à 12 mois. Un traitement pourra être envisagé dans certaines situations, comme en présence de pathologie cardiovasculaire, de facteurs de risque ou d’ostéoporose.


B. Hyperthyroïdie avérée
Elle nécessite un traitement par antithyroïdiens de synthèse, pour rétablir un fonctionnement hormonal normal. Une fois l’équilibre atteint, plusieurs options thérapeutiques peuvent être proposées :

  • Poursuite du traitement médicamenteux,
  • Iode radioactif (irathérapie),
  • Chirurgie (thyroïdectomie partielle ou totale).


Dans tous les cas, un suivi médical régulier, à la fois clinique et biologique, est indispensable pour surveiller l’évolution de la maladie et la tolérance au traitement.


Fiche réalisée par Aurelly C. et Camille R. Mise en ligne le 31-05-2025

Sources :