A. Psychothérapie
La première étape de la prise en charge repose souvent sur la psychothérapie, menée par un psychologue ou un psychiatre formé à cet accompagnement.
Comment y accéder ?
Des structures comme les Centres Médico-Psychologiques (CMP) proposent une prise en charge pluridisciplinaire (psychiatres, psychologues, infirmiers) entièrement prise en charge par la sécurité sociale. Toutefois, les délais d’attente peuvent être longs (parfois plus d’un an).
En alternative, des consultations en libéral sont possibles, mais impliquent un coût. Certaines mutuelles peuvent prendre en charge quelques séances. Le dispositif Mon Soutien Psy permet également d’accéder à jusqu’à 12 séances remboursées chez un psychologue partenaire sous certaines conditions.
Les types de psychothérapies recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS) dans la dépression sont :
- la psychothérapie de soutien,
- les thérapies cognitivo-comportementales (TCC),
- les psychothérapies psychodynamiques (ou d’inspiration analytique)
Le lien de confiance entre la personne et le thérapeute est un facteur essentiel de réussite (on parle d’alliance thérapeutique).
B. Traitement médicamenteux
En cas de symptômes sévères, ou si la psychothérapie seule ne suffit pas, des antidépresseurs peuvent être prescrits. Leur choix dépend du profil du patient et nécessite une information claire sur les bénéfices attendus et les effets secondaires potentiels.
C. Autres approches complémentaires
D’autres outils peuvent compléter la prise en charge :
- méditation, relaxation,
- groupes de parole,
- ateliers d’éducation thérapeutique (ETP),
- hypnose,
- remédiation cognitive si nécessaire.
D. Traitements spécifiques des formes résistantes
En cas de résistance aux traitements classiques, des approches spécialisées peuvent être envisagées :
- sismothérapie (ou électroconvulsivothérapie), sous anesthésie générale, consiste à envoyer une impulsion électrique sur certaines zones du cerveau, au cours de séances répétées.
- stimulation magnétique transcrânienne (rTMS) repose sur l’application d’impulsions magnétiques indolores sur le cortex préfrontal, zone impliquée dans la régulation des émotions. À noter que cette zone diffère de celle ciblée dans le traitement de la douleur chronique résistante.
E. Hospitalisation
Une hospitalisation en psychiatrie peut être nécessaire si le risque suicidaire est important, ou si un environnement toxique aggrave les symptômes. Elle permet un ajustement thérapeutique et un temps de repos encadré par des professionnels de santé.
En cas de souffrance psychique, ne restez pas seul. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ou à vous rendre aux urgences.
Il existe également des lignes d’écoutes :