Le diagnostic de la dyskinésie ciliaire primitive repose sur une démarche pluridisciplinaire, visant à écarter d'autres pathologies aux symptômes similaires, puis à confirmer l’origine ciliopathique.
A. Exclusion des diagnostics différentiels
La première étape consiste à écarter d’autres affections présentant des signes proches, comme :
B. Étude de la mobilité ciliaire
Lorsque la DCP est suspectée, plusieurs examens spécialisés sont réalisés pour analyser le fonctionnement des cils :
- Biopsie nasale ou bronchique : un petit échantillon de muqueuse est prélevé, puis observé en microscopie électronique pour visualiser les anomalies ultrastructurales des cils (absence de bras dyneïnes, défaut de battement, etc.).
- Analyse de la cinétique ciliaire : la mobilité des cils peut aussi être observée en microscopie vidéo haute fréquence.
C. Mesure de l’oxyde nitrique nasal (nNO)
Chez les enfants à partir de 5 ans et chez les adultes, un test de mesure du taux d’oxyde nitrique nasal (nNO) peut être effectué→ Un taux anormalement bas est évocateur d’une DCP, bien que non spécifique.
D. Analyse génétique
Des tests de génétique peuvent permettre d’identifier les mutations responsables dans les gènes liés à la DCP (plus de 50 gènes identifiés à ce jour, comme DNAH5, DNAI1, CCDC39…).