Actuellement, il n'existe pas de traitement curatif pour la maladie de Huntington. Néanmoins, une prise en charge symptomatique est proposée pour améliorer la qualité de vie. Par exemple :
● Des médicaments, comme les neuroleptiques et les antidépresseurs, peuvent permettre d’atténuer les symptômes moteurs et psychiques.
● La kinésithérapie et l’orthophonie ont pour objectif d’entretenir les capacités motrices et la communication.
● Un suivi psychologique pour le patient et ses proches est souvent mis en place.
Face aux multiples répercussions de la maladie, l’accompagnement social est également essentiel. En cas de symptômes invalidants, il est notamment possible d’avoir accès à certaines aides tels que :
- Le SAVS (Service d'Accompagnement à la Vie Sociale) et le SAMSAH (Service d'Accompagnement Médico-social pour Adultes Handicapés)
- Les services d'aide à domicile et les centres d'action sociale
- Les Équipes Relais Handicaps Rares (ERHR)
- La prestation de compensation du handicap (PCH) et l’allocation aux adultes handicapés (AAH)
Enfin, la recherche sur la maladie de Huntington a considérablement progressé depuis la découverte du gène responsable en 1993 :
Des chercheurs français ont identifié un lien entre la neurodégénérescence et un vieillissement accéléré des neurones. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques, notamment l'inhibition des gènes induisant le vieillissement accéléré des neurones.
Une équipe de l'Inserm, de l'Université Grenoble Alpes et du CHU Grenoble Alpes travaille sur une molécule thérapeutique prometteuse visant à protéger les neurones. Cette approche neuroprotectrice pourrait potentiellement modifier le cours de la maladie, contrairement aux traitements symptomatiques actuels.
Plus de 500 chercheurs répartis sur 22 centres sont mobilisés pour trouver un traitement efficace. La recherche se concentre sur la compréhension du rôle de la huntingtine, normale ou mutée, et sur le développement de traitements neuroprotecteurs. Les nouvelles découvertes sur les mécanismes de neurodégénérescence ouvrent la voie à des thérapies potentiellement capables de ralentir ou d'arrêter la progression de la maladie.
En conclusion, bien que la maladie de Huntington reste incurable à ce jour, les avancées dans l'accompagnement social et la recherche scientifique offrent de réels espoirs pour améliorer la qualité de vie des patients et, à terme, trouver un traitement efficace.