Les crises d’épilepsie sont souvent classées en deux catégories :
- Les crises généralisées (30 à 40%)
Les crises généralisées affectent l’ensemble ou une grande partie du cerveau. Les personnes atteintes d’épilepsies généralisées peuvent avoir plusieurs types de crises : absence, crise myoclonique, tonique et tonique-clonique.
- Les crises focales (60 à 70%)
Les crises focales, anciennement appelées partielles, n’impliquent qu’une partie limitée du cerveau. Elles peuvent être de plusieurs types : crises focales avec conscience préservée, crises focales avec conscience altérée, crises focales motrices ou non motrices, et crises focales évoluant vers des crises bilatérales toniques cloniques.
Ces crises se divisent en deux catégories : les crises partielles simples et les crises partielles complexes. Les crises partielles « simples » provoquent des symptômes légers, comme des hallucinations, des contractions musculaires, des fourmillements ou des bouffées d'émotion. Les crises « complexes » se caractérisent par un regard fixe, des gestes répétitifs et une perte de mémoire de ce qui s'est passé pendant la crise.
Les causes des épilepsies sont classées en trois catégories :
- Les épilepsies idiopathiques
Ces épilepsies, aussi dites “constitutionnelles”, n’ont pas de cause identifiable. Elles sont présumées génétiques ou héréditaires et représentent environ 10 à 15 % des cas.
- Les épilepsies symptomatiques
Les épilepsies symptomatiques ont une cause identifiable, comme une lésion cérébrale due à une maladie, un traumatisme ou une anomalie génétique. Ces lésions peuvent être congénitales (présentes à la naissance) ou acquises après la naissance (traumatisme crânien, AVC, infection, tumeur, ...). L’épilepsie peut aussi être le symptôme d’une maladie générale, comme une pathologie métabolique. Elles s’accompagnent souvent d’anomalies visibles à l’IRM ou à l’examen clinique.
- Les épilepsies cryptogéniques
Les épilepsies cryptogéniques sont des formes dont la cause reste inconnue, bien que l’on soupçonne des lésions invisibles avec les outils médicaux actuels. Elles sont considérées comme symptomatiques présumées et représentent encore environ 60 % des cas d’épilepsie, même si leur fréquence tend à diminuer.
Le diagnostic de l’épilepsie n’est pas toujours aisé et se fait à l’aide de :
- L'interrogatoire du patient et des proches (anamnèse, description de la crise, ...) ;
- L'examen clinique de la personne, ainsi que la recherche d’éventuels facteurs favorisants ;
- L'électroencéphalogramme (EEG) ;
- Scanner ou IRM pour visualiser les structures du cerveau ;
- D'autres examens (prise de sang, examen du fond d’œil, ...) peuvent être utiles dans la recherche de certaines causes.