Il n’existe pas de traitement curatif de la maladie de Crohn. Toutefois, les traitements actuels permettent de réduire l’inflammation, de prolonger les phases de rémission et d’améliorer la qualité de vie.
A. Les traitements médicamenteux
La prise en charge repose principalement sur des traitements de fond visant à moduler l’activité du système immunitaire. Le choix du traitement dépend de la localisation de la maladie, de sa sévérité, des réponses aux traitements précédents et des comorbidités.
- Les corticoides sont utilisés lors des poussées en cures courtes par voie orale, rectale ou injectable.
- L'azathioprine est utilisé comme un traitement de fond pour obtenir une rémission prolongée sans corticoïdes.
- Les anticorps monoclonaux sont souvent prescrits en deuxième intention, en cas de résistance aux corticoïdes. Ils peuvent être pris seul ou ou en association à l'azathioprine.
- Rarement, les 5-ASA (mésalazine, sulfasalazine), après une chirurgie, pour prévenir les rechutes.
Par ailleurs, l'arrêt du tabac est un élément important de la prise en charge car le tabagisme est un facteur d'aggravant. Il favorise les rechutes et la resistance aux traitements.
B. Les traitements chirurgicaux
Plus de 60 % des personnes atteintes de la maladie de Crohn subiront une intervention chirurgicale au cours de leur vie. La chirurgie est envisagée en cas de :
- Complications sévères (sténoses, fistules, abcès)
- Résistance aux traitements médicamenteux
Elle peut consister à :
- Retirer une portion malade de l’intestin (résection segmentaire)
- Mettre en place une stomie : dérivation temporaire ou définitive des selles vers une poche externe (colostomie ou iléostomie)
À savoir : La chirurgie permet généralement de soulager les symptômes. Toutefois, elle ne guérit pas la maladie, qui peut réapparaître ailleurs dans le tube digestif.