Assemblée générale de l’intersyndicat national des internes en médecine (ISNI)

Camille Racca, présidente de l’association DRAW YOUR FIGHT, est intervenue à l’assemblée générale de l’intersyndicat national des internes en médecine (ISNI), le 7 septembre 2024. 

Organisé au Sénat, cet événement a réuni près de 70 de leurs représentants nationaux et à été l’occasion de mettre en lumière un sujet particulièrement important et souvent sous-estimé : le handicap et les discriminations qui y sont associées, avec un accent spécifique sur la gestion du handicap au cours de l’internat en médecine. 

Ce moment de dialogue s’est révélé être une opportunité pour aborder des questions cruciales concernant les difficultés rencontrées par les internes handicapés dans leur parcours professionnel et académique.

Il s’inscrit dans une dynamique lancée par Guillaume Bailly, président de l’ISNI, pour améliorer la prise en compte du handicap durant l’internat. 

Camille Racca a participé à cette assemblée aux côtés de plusieurs figures engagées dans le milieu de la santé. Parmi elles, Muriel Vidalenc, présidente de l’association Premiers Secours en Santé Mentale France  et Danielle Touillier, de la conciliation nationale, une institution ayant un rôle fondamental pour résoudre les  difficultés rencontrées par les internes dans leur milieu de travail. 

La présence de la conciliation nationale a montré l’importance des discussions sur les discriminations et les refus d’aménagements auxquels les internes en médecine sont confrontés. Il est en effet crucial de sensibiliser les acteurs concernés, pour faire évoluer les mentalités et les pratiques.

Lors de son intervention, Camille a défini de manière précise ce qu’est le handicap, en insistant particulièrement sur le handicap invisible, souvent méconnu. Elle a évoqué des statistiques alarmantes concernant les discriminations liées à ces handicaps invisibles, non seulement dans le milieu médical, mais également dans d’autres secteurs professionnels. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du problème et de la nécessité de mettre en place des dispositifs concrets pour y remédier. 

Camille a rappelé que le handicap ne se limite pas aux aspects physiques visibles et que de nombreuses personnes souffrent en silence de troubles invisibles qui impactent lourdement leur quotidien.

L’un des points majeurs soulevés par Camille a été la question des aménagements pour les personnes en situation de handicap, en particulier les internes en médecine. Elle a mis en avant des solutions comme la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), qui permet d’accéder à des droits spécifiques et des aménagements de poste. Elle a également évoqué le temps partiel thérapeutique, une mesure permettant à ceux qui en ont besoin d’adapter leur rythme de travail à leur état de santé.
 

La question des aidants, souvent négligée dans les débats sur le handicap, a également été abordée. L’absence de lois spécifiques concernant les droits des aidants familiaux à été soulignée. 

Contrairement aux personnes en situation de handicap, la loi ne garantit aux aidant l’accès à des aménagements spécifiques.Le manque de reconnaissance de ces aidants dans la législation actuelle constitue un véritable défi, et cette question mérite d’être prise en considération dans les futures discussions sur le sujet.

Cette assemblée générale marque ainsi une étape importante dans la lutte contre les discriminations et la promotion de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le milieu médical. Grâce à des interventions, comme celle de Camille Racca, la parole se libère peu à peu et permet d’ouvrir un dialogue constructif entre les différents acteurs du secteur. 

En conclusion, même si le chemin vers une meilleure reconnaissance des droits des personnes handicapées est encore long, des initiatives comme celle-ci montrent qu’il est possible d’amorcer un véritable changement.